Beaurepaire Nouvel Horizon

Laurent NIVON Tête de liste au municipales 2008

Qui êtes vous ?

- Fils de paysan, je suis né à Vienne. J’ai 44 ans et j’exerce le métier de photographe. Je suis marié et père de deux enfants.

-On vous dit hyper-actif, que répondez-vous?

C’est vrai, j’ai toujours l’impression que les journées sont trop courtes. J’ai des idées plein la tête et lorsque je décide de me lancer sur une, je fait tout pour qu’elle aboutisse. Aussi, le fait de m’être marié et d’avoir eu deux enfants m’a apporté beaucoup de sérénité, une autre vision de la vie. Je pense aujourd’hui que c’est une étape indispensable à la maturité d’un homme et à son équilibre. Depuis, j’ai appris à lever le pied.

- si on vous demandait maintenant quel moment a le plus marqué votre vie?

-Ce qui me vient tout de suite à l’esprit, peut-être parce que c’est le plus récent, c’est lorsque mon fils de 16 mois, ne trouvant pas le sommeil, m’a appelé « papa » pour la première fois. Je l’ai serré dans mes bras et après un gros câlin dans le creux de mon épaule, il s’est endormi paisiblement. Il n’y a pas de mot pour ça…

. Certains avancent que vous n’avez pas assez d’expérience?

Sans doute que j’ai beaucoup à apprendre et je l’espère ! Mais en terme de gestion, je n’ai pas beaucoup de leçons à recevoir. En 87, alors que j’avais à peine 24 ans, j’ai monté ma propre affaire. J’ai toujours su l’adapter et anticiper l’évolution afin qu’elle perdure. Aujourd’hui, elle est toujours prospère alors que le milieu de la photographie est sinistré. Dans les années 90, j’ai aussi remis sur pied l’hôtel restaurant de la piscine, malgré un gouffre financier. Il continue de tourner aujourd’hui, sous le non de chez René, avec 5 personnes qui en vivent.

Une liste d'opposition à Beaurepaire en 2008

-Quel fut votre motivation pour initier cette liste d’opposition municipale

?

- Beaurepaire m’a tout donné. Quand je dis Beaurepaire, je parle des Beaurepairoises et des Beaurepairois. C’est grâce à eux et à la confiance qu’ils m’ont témoignée que j’ai pu mener une carrière professionnelle. Je ressens un désir profond d’apporter ma contribution à l’avenir de cette ville.

- Pourtant, vous n’y êtes pas né ?

- Il faut évoluer avec son temps. Cet argument là est d’une autre époque. J’ai fréquenté ce bourg toute ma jeunesse et depuis 1990, où j’habitais Place de la paix, cette ville est ma vie ! Et ça va faire 18 ans…

- On vous dit un peu philanthrope ?

Je laisse souvent mon cœur parler. Comme la plupart d’entre nous, j’ai traversé durant ma vie, des épreuves difficiles qui m’ont beaucoup apporté. J’ai appris à donner sans attendre en retour. Au cours de ma carrière, j’ai fait des centaines et des centaines de photos gratuitement pour des associations et des artistes. Je crois que j’aime avant tout faire plaisir !!!

- Comment allez vous concilier votre commerce et vos nouvelles fonctions si vous êtes élu ?

- Je ne suis plus com- merçant depuis 1998. Je suis gérant de Fill-image, j’en assure la responsabilité mais je n’ai de salaire que pour la fonction d’employé. Aussi, pour être encore plus disponible j’ai fait un choix: j’ai cédé ma place à une personne qui va prendre en main la destinée de cette affaire.

Le cumul des fonctions est préjudiciable à la bonne gestion. Si je suis élu, je me consacrerai aux affaires communales, aussi longtemps qu’il sera nécessaire. Il y a une somme considérable de travail qui nous attend.

Vous avez été investit par l’UMP. Conduirez-vous une liste UMP

?

- Certainement… pas! Certes, j’ai recueilli l’unanimité sur le canton et l’unanimité à la fédération UMP de l’Isère, mais j’ai obtenu l’accord pour construire une liste de rassemblement. J’ai fait appel à un certain nombre de personnes issues de sensibilités politiques différentes. Des personnes qui de part leurs actions ou leurs comportements me semblaient pouvoir apporter beaucoup à la commune. Tous n’ont pas encore répondu, nous aviserons en temps et en heures voulus.

- La liste adverse a déclaré la même chose

?

- (sourire). Tout le monde parle de rassemblement! Nous avons montré le chemin, les autres nous imitent. C’est bon signe d’être copié. Cela veut dire que nous sommes dans le vrai.

« Je crois que les habitants attendent autre chose de la politique qu’une critique stérile des actions antérieures. »

-Que pensez-vous du passage de relais à la tête de la gauche Beaurepairoise ?

-Cela me fait sourire!!! Et c’est avec ce même humour que je dirais que ce sont des manœuvres qui rappellent celles de certaines élections récentes! Personne n’est dupe ici. Le deuxième passe premier, le premier passe 2e, ou 3e ou 4e peu importe. On s’arrange pour obtenir la victoire et garder sa place et ses prérogatives. Je crois que c’est de bonne guerre. Mais je ne polémiquerai pas la dessus, ils ont 20 ans de bilan commun, aucun tour de passe-passe ne pourra l’effacer.

- Est-ce que cela va changer votre stratégie ?

-Pas le moins du monde. Nous n’avions rien préparé contre un homme, mais pour une ville. Nous n’avons ni sièges à sauver, ni places à convoiter. Nous allons finaliser notre projet, un projet pour la ville, un projet pour ses habitants.

- Allez vous dénoncer leur bilan ?

-A quoi bon? Il suffit d’ouvrir les yeux pour savoir où en est la ville. Je crois que les citoyens attendent autre chose de la politique qu’une critique stérile des actions antérieures. Nous n’allons pas refaire le passé!!! Nous avons une vision différente de l’avenir et c’est tous ensemble que nous proposerons de la mettre en œuvre.

- Cette liste, une attente des Beaurepairois ?

-C’est évident. Je suis dans la ville du matin jusqu’au soir, tous les jours. J’y ai vécu dans son centre. Je n’ai pas eu besoin de questionnaire pour connaître les souhaits de la population, il m’a suffit d’observer et de savoir l’écouter. C’est ma conception d’un homme de terrain: ça ne veut pas dire être présent aux moments politiquement opportuns, mais être au cœur de la vie à chaque instant.